Après six jours de manifestation, nos demandes et négociations sont intactes. Nous n'avons pas abandonné nos réclamations, ni nos luttes. Nos demandes doivent être respectées par le HCR. Nous ne sommes pas des “immigrés” de Tunisie mais des demandeurs d'ASILE sous la banière du HCR, et nous exigeons des responsables (HCR) une protection par l'asile, un retour à la normale pour nos services, comme tout le monde, une ré-installation générale pour tous dans un pays sur, avec un système de protection effectif.

Vendredi 1er Février 2013. Nous avons prolongé notre manifestation jusqu'au bâtiment de la délégation de l'Union Européenne, avec nos bannières sur lesquelles on pouvait lire “Union Européenne, Fini ton travail”. Quelques minutes après notre arrivée, un secrétaire est venu nous dire que l'ambassadeur voulait s'entretenir avec nos représantants après la réunion à laquelle il était en train d'assister. Bien que l'ambassadeur était occupé, nous avons été reçus par Mr Giahamorea Villa, directeur aux droits de l'Homme (affaires politiques), Mr Michel, directeur des affaires sociales, Mr Abdelaziz Lyamouri (affaires des réfugiés). Ces trois membres de la délégation ont remplacé l'ambassadeur et ont dirigé la réunion. Après une introduction, Mr Michel a démarré la réunion en demandant une brève analyse sur la raison de notre présence. Après leur avoir expliqué il nous a demandé quelles étaient nos demandes. Nous avons tout d'abord demandé à la délégation de ne pas faire la sourde oreille quant à nos situations, qu'ils savent déjà tout et qu'ils font parti de ceux qui prennent les décisions, et qu'ils doivent de ce fait intervenir à propos de notre statut légal sous le HCR, de notre protection par l'asile ainsi qu'à propos d'une réinstallation générale. Les autres membres de la délégation nous ont ensuite posé d'autres questions, auxquelles nous avons répondu. En conclusion, ils ont dit que la première mesure qu'ils allaient prendre est d'organiser une réunion avec une délégation du HCR pour passer nos dossiers en revue, s'entretenir avec des membres de l'Etat ainsi qu'avec le gouvernement Tunisien afin de s'occuper de nos conditions critiques au camp. Ils vont également organiser une réunion avec une délégation de membres de différents pays de l'UE, et adresser une lettre à leur siège, à Bruxelle. Ils nous ont finalement dit que la délégation de l'UE d'ici nous recontacterai sous peu.

Après toutes ces négociations, nous sommes revenus à Choucha le 2 Février 2012 (Samedi).

Nous ne cesserons nos luttes jusqu'à ce que nos demandes soient respectées et que nos dossiers soient examinés.