Depuis l'entrée en vigueur du couvre-feu, la frénésie dans les rues du Togo a augmenté. Surtout l'après-midi, de nombreux citoyens se précipitent chez eux. L'un d'eux est ce jeune homme sur sa moto, qui a été trouvé après 20 heures et tabassé par les militaires :

“Je n'ai rien fait ! J'étais sur le chemin du retour et ils m'ont brutalement battu”, dit-il sur Ewe.

Il montre du doigt l'endroit où il a été attaqué par les soldats. C'est le carrefour Cheyi dans le quartier Totsi de Lomé. De nombreux Togolais se demandent comment un couvre-feu nocturne peut être justifié – comme si le coronavirus n'était transmissible que la nuit. Ou est-ce que le régime togolais utilise cette crise comme un instrument pour intimider encore plus la population ?