08. März 2023 | Erklärung zum 8. März 2023 (deutsch) // francais en bas

Wir sind eine transnationale Gruppe von Frauen aus dem transnationalen Netzwerk Afrique-Europe-Interact (kurz: AEI), die Gruppe 'femmes d'AEI et amies'. Wir kommen aus Mali, Togo, der Demokratischen Republik Kongo, Deutschland, Kamerun, Niger, der Elfenbeinküste, Tunesien, dem Senegal und Burkina Faso.

In unserem Kampf für Bewegungsfreiheit und globale Gerechtigkeit haben wir erkannt, dass eine feministische und gendersensible Perspektive auch in unserem Bereich notwendig ist.

Wir als AEI Frauen leben transnationale Solidarität sehr praktisch. Solidarität bedeutet für uns Gesten der Unterstützung.

  • Solidarität bedeutet, eine Kameradin zu verteidigen, die Opfer einer Ungerechtigkeit geworden ist, auch wenn wir selbst nicht betroffen sind.
  • Solidarität bedeutet, seine Zeit zu geben und zu teilen, was man hat.
  • Solidarität bedeutet, eine Geste oder eine Nachricht zu erhalten und zu wissen, dass du nicht allein bist.
  • Solidarität bedeutet, globale Ungerechtigkeiten anzuprangern, um eine gerechtere Welt zu schaffen.

In Solidarität zu leben bedeutet, gemeinsam in Frieden zu leben.

Am 08. März 2022 haben wir die Gruppe 'femmes d'AEI et amis' gegründet, um uns gegenseitig zu unterstützen und untereinander solidarisch zu sein. Im Allgemeinen werden Frauen als soziale Gruppe immer noch benachteiligt und diskriminiert. So sind sie auch am stärksten von sozialen Kirsen, besonders in Westafrika, betroffen. In unseren verschiedenen Ländern, vor allem auf dem afrikanischen Kontinent, stellen wir fest, dass u.a. die Preise für Lebensmittel gestiegen sind, wir aber trotzdem unsere Familien und Kinder versorgen müssen. Das ist eine enorme Belastung.

In ähnlicher Weise wird die Gewalt gegen Frauen vernachlässigt. Diese Realität der von Frauen erlittenen Gewalt gibt es überall – in Afrika wie in Europa – und es gibt viele verschiedene Arten von Gewalt gegen Frauen.

Häusliche Gewalt ist in Europa ein weit verbreitetes Problem, sowohl in Familienhäusern als auch in Flüchtlingslagern. In Deutschland zum Beispiel wird etwa jede vierte Frau mindestens einmal in ihrem Leben Opfer von körperlicher oder sexueller Gewalt durch ihren aktuellen oder ehemaligen Partner.
Abgesehen davon werden Frauen auch in prekären Arbeitsverhältnissen, wie z.B. einer Anstellung zur Hausarbeit in den Haushalten anderer Personen, schlecht behandelt.

Die Situation auf den Migrationsrouten, denen Frauen ausgesetzt sind, ist sehr vielschichtig – manchmal fliehen Frauen aufgrund von Gewalt in ihren Familien. Das kann Zwangsheirat sein, aber auch physische oder psychische häusliche Gewalt, wie z. B. Ehemänner, die nicht zulassen, dass ihre Frauen arbeiten oder eine Ausbildung absolvieren. Aber auch für Frauen, deren Ehemänner in die Migration gegangen sind, können Schwierigkeiten haben sich zu versorgen, weil sie vorher finanziell abhängig waren und nun für sich selbst aufkommen müssen.

Auf der Route werden Frauen leicht Opfer von Vergewaltigung oder Menschenhandel. Frauen werden ungewollt schwanger oder werden manchmal in die Lage gebracht, ein Kind zu behalten, um leichter Zugang zu einem Aufenthalt in Europa zu erhalten. Mit Kindern zu migrieren ist jedoch alles andere als einfach und setzt sie einem großen Risiko aus.

Mit oder ohne Kinder werden Frauen manchmal gezwungen, in der Prostitution zu arbeiten, weil ihnen die finanziellen Mittel fehlen oder sie anderen Menschen ausgeliefert sind.

Früher war es für Frauen schwieriger, diese Ungerechtigkeiten zu thematisieren. Aber wir Frauen wollen nicht länger in dieser Dynamik verharren, und es ist an der Zeit, die Botschaft zu verbreiten:

Heute ist der 8. März, der Tag der Frauen – heute ist unser Tag! Es sind die Frauen, die zu Hause arbeiten, auf dem Markt verkaufen, sich um den Haushalt kümmern. Wir arbeiten jeden Tag – daher sollte der 8. März den arbeitenden Frauen gewidmet werden, die die Stütze der Gesellschaft sind. Der 8. März ist nicht nur der Tag, an dem Frauen sich ausruhen oder Geschenke erhalten, wie uns einige Traditionen glauben machen, sondern es ist ein Tag für Frauen, um ihre Rechte einzufordern, ihre Grundrechte und die Rechte, die sie brauchen, um die Gleichberechtigung voranzutreiben!

Als gemeinsame Gruppe fordern wir heute, am internationalen Frauen*kampftag, dass Frauen* vor Gewalt an Frauen* geschützt werden. Wir sagen:

  • Nein zu patriarchaler Gewalt und patriarchalen Strukturen
  • Nein zu Diskriminierung
  • Ja zur Durchsetzung der Grundrechte auch für die Frau
  • Ja für die Freiheit, damit sich Frauen gesund und sicher bewegen können
  • Ja zum Respekt vor Frauen und Müttern!
  • Ja zur unbeugsamen Solidarität unter Frauen!

Déclaration lors du 8. Mars 2023 (français)

Nous sommes un groupe transnational de femmes issues du réseau transnational Afrique-Europe-Interact (bref : AEI), le groupe 'AEI femmes et amies'. Nous venons du Mali, Togo, République Démocratique du Congo, Allemagne, Cameroun, Niger, Côte d'Ivoire, Tunisie, Sénégal et Burkina Faso.

Dans notre lutte pour la liberté de circulation et pour la justice globale, nous avons réalisé qu'une perspective féministe et sensible aux questions de genre est également nécessaire dans notre domaine.

Nous, en tant que ‘AEI femmes et amies’, on vit la solidarité transnationale très pratiquement. La solidarité pour nous, c'est des gestes de soutien.

  • La solidarité c'est de défendre une camarade victime d’une injustice même si on n'est pas concernée nous-mêmes.
  • La solidarité c'est de donner de son temps et de partager ce qu'on a.
  • La solidarité c'est de recevoir un geste ou un message et de savoir que tu n'es pas seule.
  • La solidarité c'est de dénoncer les injustices globales pour un monde plus juste.

Vivre en solidarité c'est vivre ensemble en paix.

Le 08 mars 2022, on a créé le groupe 'AEI femmes et amies' pour se soutenir mutuellement et pour être solidaire entre nous. En général, les femmes sont toujours désavantagées et discriminées en tant que groupe social. Ainsi, elles sont aussi les plus touchées par les crises sociales et économiques. Nous constatons dans nos différents pays, surtout en Afrique, que les prix des denrées alimentaires, entre autres, ont augmenté, mais que nous devons tout de même subvenir aux besoins de nos familles et de nos enfants. C'est une charge énorme.

De la même manière, la violence à l'égard des femmes est négligée. Cette réalité de violence subie par les femmes existe partout – en Afrique comme en Europe – et il y a beaucoup de différentes sortes de violences faites aux femmes.

La violence domestique est un problème répandu en Europe, dans les maisons familiales ainsi que dans les camps de réfugiés. Par exemple, en Allemagne, environ une femme sur quatre est au moins une fois dans sa vie victime de violences physiques ou sexuelles de la part de son partenaire actuel ou ancien.

En dehors de cela, d'autres femmes sont maltraitées pendant leurs emplois dans les ménages d'autres personnes.

La situation sur les routes migratoires subies par les femmes sont très complexes – parfois les femmes fuient à cause des violences dans leurs familles. Ça peut être les mariages forcés, mais également les violences conjugales, physiques ou bien psychologiques, comme des maris qui ne permettent pas que leurs femmes travaillent ou suivent des formations.

Par contre, si leur mari est parti sur la route migratoire, et il ne peut plus venir aux besoins de leurs familles, les femmes souffrent à cause de leur dépendance financière.

Sur la route, les femmes sont facilement victimes de viol ou de traite des êtres humains. Des femmes tombent enceinte involontairement, ou parfois sont menés dans la situation de garder un enfant pour avoir plus facilement accès à un séjour une fois en Europe. Mais faire la migration avec des enfants n'est pas du tout facile et les expose à beaucoup de risque.

Avec ou sans enfants, les femmes sont parfois obligées à travailler dans la prostitution par manque de moyen financier ou des fois même par force physique.

Avant, les femmes n'osaient pas de revendiquer toutes ces injustices. Mais les femmes ne veulent plus rester dans cette dynamique, il est temps de partager ce message :

Aujourd'hui c'est la journée du 8 mars, la fête de femmes – aujourd'hui c'est notre jour?! Ce sont les femmes qui travaillent à la maison, vendent au marché, s’occupent du ménage… on travaille tous les jours – donc cette journée du 8 mars devrait être dédiée aux femmes travailleuses, qui sont le pilier de la société. Le 8 mars n'est pas seulement la journée où les femmes peuvent se reposer ou recevoir des cadeaux comme certaines traditions nous font croire, mais c'est une journée pour les femmes de revendiquer et demander ses droits, ses droits fondamentaux et les droits pour avancer dans l'égalité?!

En tant que groupe commun, nous demandons aujourd'hui, à l'occasion de la Journée internationale (de la lutte) de la femme, que les femmes* soient protégées contre les crimes faits aux femmes*. On demande

  • Non aux violences et structures patriarcales
  • Non aux discriminations
  • Oui pour les droits fondamentaux
  • Oui pour la liberté de circulation saine et sûre pour des femmes
  • Oui pour le respect envers la femme et les mères
  • Oui pour la solidarité entre femmes?!